Le burn-out maternel...
Il y a quelques semaines, je suis allée à une conférence sur le burn-out maternel. Conférence très intéressante qui était animée par Sophie Marinopoulos, psychologue renommée des "pâtes au beurre" et destinée autant aux professionnels qu'aux parents.
Le burn-out maternel est plus courant que l'on ne pense et peut toucher toutes les femmes, quel que soit l'âge des enfants. Ce phénomène est avant tout lié à notre société actuelle.
Car aujourd'hui, il faut être une femme parfaite : souriante, maquillée, avoir un bon travail (à temps plein), cuisiner de la nourriture bio et équilibrée, avoir une maison nickel, sortir avec ses copines, faire du sport tout en ayant le sourire, des enfants éduqués en parentalité positive, tout en allaitant, sans oublier d'être à l'écoute des problèmes de "chéri".... Bref, un mélange de Pénélope Cruz, de Marie Curie, de Mary Poppins, de Laure Manaudou.
En fait ça n'existe pas. Ce n'est ni la meilleure copine qui dit que tout va bien, ni la voisine qui a l'air de tout gérer, ni la belle-sœur dont les enfants sont toujours sages et propres. Ce n'est pas non plus la collègue qui a 4 enfants et bosse à temps plein, ni la ministre qui accouche et retourne deux jours après au boulot. Il n'y a que dans les films que ça existe et encore...Ne vous fiez pas aux apparences.
Alors arrêtons de culpabiliser. Oui on a le droit de ne pas être parfaite, de dire que des fois, on a envie de balancer nos enfants par la fenêtre (mais qu'on ne le fait pas), qu'on n'a pas envie d’allaiter ou de mettre des couches lavables à son bébé. Oui on a le droit de choisir de retourner au boulot même si bébé est né prématuré. Oui on a le droit d'acheter des petits pots du commerce car on n'aime pas cuisiner. Oui on a le droit de dire qu'on y arrive pas, de poser des questions stupides (même si ça n'existe pas). On a le droit d’être fatiguée, de trainer en pyjama, de pas s'épiler...On a le droit de dire que c'est trop dur et qu'on a besoin d'aide. Car la perfection ça n'existe pas. En Afrique on a coutume de dire qu'il faut un village entier pour s'occuper d'un enfant.
Devenir parents, ça se construit et ça ne s'apprend pas dans les livres mais tout au long de sa vie. On apprend au fur et à mesure, parfois de ses erreurs mais aussi en fonction de son enfant, de sa propre histoire, de ses expériences, de son amour....
Sophie Marinopoulos nous dit "on est parent en construction, il n'y a pas de mode d'emploi"
Alors si on se faisait confiance... essayons de faire de notre mieux sans jugement. Arrêtons d'écouter les conseils de tout le monde. Qui mieux qu'une mère sait ce qui est bon pour son enfant.
Soyons bienveillantes avec nous-même. Amusons-nous car ce n'est si grave si Junior n'est pas douché chaque jour, s'il n'est pas premier de la classe, s'il ne se retourne pas à 6 mois, s'il ne sait pas jouer du piano ou parler Anglais, s'il n'a pas fait bébé signe ou le yoga des bébés.....
Le plus important est qu'il se sente aimé pour ce qu'il est et que ses parents soient épanouis.
Alors soyez confiant, amusez vous, ne restez pas seul, demandez de l'aide et surtout arrêtez de culpabiliser.
Vous êtes de bons parents.
Ateliers sur les pleurs de votre enfant: https://www.facebook.com/events/234647147835708/
site à consulter: www.lespatesaubeurre.fr
http://www.ilot-familles.com/
Les livres : "Mère épuisée de Stéphanie Allenou
"Dans l'intime des mères" de Sophie Marinopoulos